Sous l’onglet RITUELS, nous ouvrons une autre série, jumelle des Récits intemporels de cimetières.
Des lectrices et lecteurs ont pu dire : « Ce serait bien d’entrer dans le monde des rituels, non pas uniquement par le biais de la matérialité des cimetières, mais plus directement. (...) Qu’est-ce, au juste, qu’un rite? »
De fait, la question de la ritualité déborde le territoire et les symboliques du cimetière. Mais à titre de partageuse de trouvailles, je me permettrai en parallèle de rester attachée justement au parfum rituel lié au cimetière : en continuant d’en aborder divers autres aspects dans les prochains Récits intemporels de cimetières.
Ici, dans la série Cohabiter dans le rite, il s’agit d’explorer le large champ rituel en l’arpentant sous les multiples mondes auxquels il peut ouvrir.
Un trait justifie cependant le titre : si elle nous fait cohabiter les uns avec les autres, même provisoirement, la ritualité fait aussi cohabiter tous ces mondes, au vrai pas toujours congruents : le monde imaginaire avec celui de la technique (surtout quand celle-ci prévaut sur le regard poétique) ; les gestualités concrètes et efficaces avec les mouvements musicaux du corps et les songeries ; les temps immémoriaux avec les préoccupations bien actuelles et les attentes pour l’avenir ; les initiatives heureuses avec les projets aux effets douteux ; l’enfoncement solitaire dans la stupeur ou la peine avec les présences élevantes. Et bien encore.
Les textes arriveront à un rythme lent. Ils viendront nourrir l’arrière-scène mentale qui nous permet de dire que nous cohabitons par et avec le rite et, d’abord, avec le premier d’entre tous, le rite de mort.
Le premier texte qui s’ouvrira à l’œil des «cohabitants» investit une série de thèmes rendus nécessaires par les zigzags des significations rituelles ayant entouré les années pandémiques. Ces thèmes seront repris et approfondis par la suite. Sans oublier de fouiller ce que signifie «habiter». Dans la mort? Par elle?
Que la bien venue soit ressentie par chacune, chacun dans ce cohabitat1.
Luce Des Aulniers, anthropologue
Note
- Un espace est prévu sur ce site pour les commentaires et l’on peut aussi rejoindre l’auteure à l’adresse courriel : des_aulniers.luce@uqam.ca
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