« Notre perte est permanente. Mais pas notre souffrance. »
Pascale Brillon (2012)
« Je ne risque pas d’évacuer de ma mémoire ceux qui ont quitté ce monde, les êtres connus de moi qui m’étaient devenus chers, les êtres inconnus de moi dont j’ai appris l’existence. »
François Cheng (2016)
« je crois que la seule chose sensée à faire est d’aimer, de s’exercer jour et nuit à aimer de toutes les manières possibles. »
Christiane Singer
« Nul n’est à l’abri d’une vie bouleversée. On ne se prépare pas au pire. »
Johanne de Montigny (2017)
« N’oublie pas que tu as quelque chose d’unique à offrir au monde, contribuant ainsi à le rendre plus beau. »
Jean Proulx (2018)
« À ce qui de soi se perd avec l’autre, il faudra aussi du temps pour accepter de renoncer. »
José Morel Cinq-Mars (2010)
« J’ai fermé les yeux à celle qui a ouvert les miens. »
Antonine Maillet (2019)
« Quel sentiment jubilatoire de s’apercevoir qu’il n’est pas besoin d’être un artiste pour vivre sa vie comme un processus créatif. »
David Servan-Schreiber (2011)
« je demande à mes proches de ne pas trop m’en vouloir s’ils constatent que je tremble au seuil de la mort. »
David Servan-Schreiber (2011)
« Il m’arrive de fantasmer qu’en grandissant mes enfants se sentiront enveloppés d’un fin voile protecteur, comme si une force bienveillante flottait sur eux. Comme si, en m’en allant, je leur avais laissé quelque chose de moi, une part immatérielle qui ne peut être vue, entendue ni touchée… Mais qui peut être ressentie comme une force d’amour inconditionnel toujours prête à les soutenir, à les animer, à les pousser. »
David Servan-Schreiber (2011)
« Le caractère sain du choix de la solitude réside dans la capacité à goûter aux plaisirs de l’interpersonnel et des relations humaines. »
Jules Bureau (1997)
« La solitude constitue une aire de réflexion qui, bien utilisée, peut atténuer la douleur du départ. »
Jules Bureau (1997)
« Ce que je trouve le plus merveilleux avec toi, c’est que j’ai l’impression d’être seul. Je sais que tu comprends que cette impression repose beaucoup plus sur la qualité de ta présence qui toute forte qu’elle soit ne m’empêche pas d’être en contact avec moi. »
Jules Bureau (1997)
« Dans le deuil se cache la résilience, comme dans l’obscurité se dissimule la lumière. »
Jean Proulx (2019)
« Le tissu de mon existence est fait des fils étendus en longueur formant la chaîne de mes peines, et des fils placés en travers qui constituent la trame de mes joies. »
Jean Proulx (2019)
« Dans l’accompagnement d’une personne mourante, on accélère sa propre croissance. »
Jean Proulx (2019)
« Je sais plus que jamais auparavant qu’il n’y a pas de vie sans mort, pas d’ordre sans désordre et pas de cosmos sans chaos. Il me faut donc laisser être ce qui est et vivre avec la souffrance qui peut s’ensuivre. »
Jean Proulx (2019)
« Je dois me rappeler que tout est transitoire. Les êtres que j’ai aimés et la vie elle-même m’ont été prêtés. »
Jean Proulx (2019)
« Nous avons beaucoup à apprendre de la montagne intérieure du deuil que nous sommes alors appelés à gravir. »
Jean Proulx (2019)
« Rappelle-toi sans cesse que tout ce que tu possèdes peut être perdu. »
Jean Proulx (2018)
« Ton ultime aventure, c’est l’avancée vers toi-même. »
Jean Proulx (2018)
« Le visage est ce trésor unique que chacun offre au monde. C’est bien en terme d’offrande, ou d’ouverture, qu’il convient de parler du visage. Car le mystère et la beauté d’un visage, en fin de compte, ne peuvent être appréhendés et révélés que par d’autres regards, ou par une lumière autre. »
François Cheng (2006)
« Un être ne saurait être unique si les autres ne le sont pas. L’être en question ne serait alors qu’un échantillon bizarre. L’unicité de chacun implique qu’elle est un fait universel. Force est de constater ce paradoxe : l’unicité a à voir avec l’universalité. »
François Cheng (2016)
« C’est la perspective de la mort qui met en surbrillance la beauté des choses. Je ne voudrais pas ne jamais penser à la mort, j’aurais peur d’en rater l’essentiel. »
Claude Raymond (2020)
« La tristesse, faut lui donner la chance de passer et lui refuser le droit de rester. »
Claude Raymond (2020)
« En accompagnement, il arrive que l’art de ne pas être envahissant soit inné chez l’un ou chez l’autre. Mais la plupart du temps, il faut le développer. »
Claude Raymond (2020)
« Pendant que le cancer fait sa tournée pour éteindre mes lumières, je m’occupe de ramasser les bonheurs restants. Chacun son métier. »
Claude Raymond (2020)
« J’ai toujours été à l’heure à mes rendez-vous, mais ça ne me dérange pas d’être en retard pour la mort. »
Claude Raymond (2020)
« Le deuil, c’est un moteur qui cale, un avion qui part en vrille et n’en finit pas de tomber. »
Claude Raymond (2020)
« Je t’avais cru éternelle. »
Claude Raymond (2020)
« C’est curieux la tristesse, ça vous surprend au bord d’une chaise vide, devant une photo ou sur une note laissée au fond d’un tiroir. Et paf ! ça vous sort du présent pour vous ramener dans le passé. Et puis paf encore, cette fois, directement dans l’éponge, où l’on se noie un instant. »
Claude Raymond (2020)
« Rappelle-toi qu’on ne devient que ce que l’on apprend à voir en soi-même. »
Jean Proulx (2018)
« La voie de l’artiste est celle de l’émerveillement et de la créativité… Prends donc au sérieux ces instants privilégiés qui s’offrent à l’artiste en toi : une lumière peut les traverser comme elle traverse les vitraux des cathédrales. »
Jean Proulx (2018)
« Le vrai voyage n’est pas de chercher de nouveaux paysages, mais de s’ouvrir à un nouveau regard sur les choses, même les plus familières. »
Jean Proulx (2018)
« Il peut arriver que ton âme devienne tel un coquillage en lequel tu entends le chant infini de la mer. Tu es alors connecté à tout ce qui existe : mieux, tout ce qui existe se déplie en toi-même. »
Jean Proulx (2018)
« L’œuvre d’art rehausse la réalité, lui confère une présence d’un autre ordre, la transfigure… En un sens, cette résonance de l’œuvre en toi lui permet même de s’achever. »
Jean Proulx (2018)
« En un sens, le principe de tous les principes éthiques ou spirituels est peut-être celui-ci : Deviens[G1] ce que tu es. En somme, deviens concrètement, existentiellement, ce que tu es essentiellement, au plus profond de toi-même. »
Jean Proulx (2018)
« Rappelle-toi sans cesse que tout ce que tu possèdes peut être perdu. »
Jean Proulx (2018)
« La non-attente, c’est en vérité toute la noblesse de la gratuité du geste. »
Jean Proulx (2018)
« Tant de choses ne te sont finalement que prêtées, dont la vie elle-même. »
Jean Proulx (2018)
« N’as-tu pas déjà vécu cette paradoxale expérience d’une plénitude ressentie au cœur même d’un manque ? Sur le chemin spirituel, il arrive qu’une impasse puisse se transformer en un passage et qu’un voile obscur puisse laisser entrevoir la lumière qu’il cache. »
Jean Proulx (2018)
« Ton ultime aventure, c’est l’avancée vers toi-même. »
Jean Proulx (2018)
« Chacun de nous chante la Vie dans sa propre mélodie. »
Jean Proulx (2018)
« La quête de la sagesse est un chemin d’humilité et d’acceptation de ce qui est. »
Frédéric Lenoir (2018)
« La vie spirituelle implique à la fois l’esprit et le cœur. La religion demande l’obéissance à des croyances, des dogmes, des règles, des normes. »
Frédéric Lenoir (2018)
« Le bonheur… Il se dérobe parfois là où on l’espère, et surgit à l’improviste au moment le plus inattendu. »
Frédéric Lenoir (2018)
« À cette injonction contemporaine du toujours plus, la sagesse oppose la quête du mieux-être.
Frédéric Lenoir (2018)
« Nous constituons probablement les premières sociétés dans l’histoire à rendre les gens malheureux de ne pas être heureux. »
Frédéric Lenoir (2018)
« Le bonheur, ce n’est plus simplement aimer la vie qu’on mène, mais aimer la vie tout court, aimer la vie avec ses hauts et ses bas, ses moments favorables et défavorables, son lot de joies et de tristesses… C’est aimer ce qui est. »
Frédéric Lenoir (2018)
« La sagesse, ce n’est pas de ne plus avoir mal, c’est de transmuter notre douleur en sérénité… C’est un chemin d’acceptation, de consentement, qui suppose un amour inconditionnel de la vie. »
Frédéric Lenoir (2018)
« En aimant, nous donnons de la valeur à celui que nous aimons. »
Frédéric Lenoir (2018)
« Même si tout est cassé en nous, il reste toujours une part, si fragile soit-elle, par où la vie peut encre se faire une brèche. C’est au fond même de nos vies brisées que se joue la guérison. »
Gustave-Nicolas Fischer (2015)
« Il faut s’élancer de tout son être vers la vie, en s’arrachant à ce mal qui nous a ravagé. Mais ce chemin n’est pas tracé d’avance. Il faut le faire, c’est-à-dire le vivre. »
Gustave-Nicolas Fischer (2015)
« La parole soutient parfois la prise de conscience des forces intérieures nécessaires pour vivre la souffrance générée par la maladie. Elle permet de contacter la partie non malade de soi. »
Réjean Carrier (2020)
« On peut être à la fois en paix avec notre vie et en peine de devoir nous séparer des personnes que l’on aime. Le meilleur indice d’une mort paisible n’est-il pas le sentiment d’avoir eu une vie réussie ? »
Réjean Carrier (2020)
« L’espoir se transforme, évolue et fait en sorte qu’on s’attend à vivre le meilleur aujourd’hui. »
Réjean Carrier (2020)
« L’espoir demeure un signe vital que la perspective de mourir ne peut abolir. »
Johanne de Montigny (2010)
« En nous donnant à voir sa mort comme un processus ou un destin naturel, la personne malade nous transmet la force de la laisser partir. »
Johanne de Montigny (2010)
« Les forces intérieures ne peuvent être atteintes et se multiplier que par un travail acharné pour surmonter les pertes extérieures. »
Johanne de Montigny (2010)
« La qualité du temps qui reste s’allie à la qualité du lien qui tend à se solidifier tout juste avant de se dénouer. Le processus est troublant : aimer très fort au moment d’une perte partagée. »
Johanne de Montigny (2010)
« Pendant que la vie extérieure se tient entre parenthèses, la vie intérieure prend de l’expansion. »
Johanne de Montigny (2010)
« Sans relâche, l’accompagnant négocie avec deux sentiments contradictoires : le désir d’être témoin de la dernière heure et l’envie de disparaître au moment crucial. »
Johanne de Montigny (2010)
« Le travail de séparation est titanesque et exigeant, mais il met au premier plan une relation qui s’apprête à vibrer dans la mémoire et dans le cœur de chacun. La vie ordinaire, sans défis ni remous, permet rarement d’accéder à d’aussi profondes dimensions. »
Johanne de Montigny (2010)
« L’homme est plus grand que ce qu’il donne à voir. »
Johanne de Montigny (2010)
« On peut maintenir un esprit sain dans un corps malade ou souffrir de blessures psychiques dans un corps en santé. »
Johanne de Montigny (2010)
« L’endeuillé est comme un survenant. Il revient de loin. Il refait surface après une plongée périlleuse au tréfonds de son être. Il est généralement animé du goût de vivre, d’aimer et de donner. Il privilégie le don de soi comme l’expression de sa chance inouïe de vivre, de porter et de continuer l’œuvre ou la parole du disparu. Il agit comme un porte-étendard. »
Johanne de Montigny (2010)
« L’adulte en deuil réapprend à marcher en s’accrochant au fil du souvenir, suspendu à la main d’autrui, livré à l’aujourd’hui de la perte, mais puissant de l’amour qui a été partagé. »
Johanne de Montigny (2010)
« Le bonheur nous allège, tandis que les malchances nous propulsent jusqu’au tréfonds… Le malheur provoque une plongée en soi que le bonheur ne connaît pas. »
Johanne de Montigny (2017)
« Le refus de la réalité dresse un mur quasi infranchissable devant son nouvel univers. Cette barrière psychologique empêche de voir dans la perte une toile de fond sur laquelle il est encore possible de créer de nouveaux projets de vie. »
Johanne de Montigny (2017)
« Mourir est un acte qui s’inscrit dans la vie, alors que l’anticipation de la mort tend un piège à l’imaginaire. J’ose le dire, imaginer sa mort est plus pénible que de la vivre. »
Johanne de Montigny (2017)
« Contrairement à la quiétude intérieure, la souffrance ne peut durer. Et c’est justement parce que la souffrance est passagère qu’elle peut être tolérable. Elle agit comme un rabat-joie qui, malgré tout, n’atteint pas le noyau, c’est-à-dire la partie intacte de l’être. »
Johanne de Montigny (2017)
« L’espoir. Derrière ce tout petit mot se love une grande force, celle de ne pas sombrer à l’intérieur alors que tout semble perdu à l’extérieur. »
Johanne de Montigny (2017)
« Le mourant participe à son dernier accouchement, peut-être bien pour offrir sa vie à ceux et celles qui restent. »
Johanne de Montigny (2017)
« Le travail de deuil passe essentiellement par les mots et par la confrontation au réel. Il y a peu d’échappatoires. Ce travail implique, qu’on le veuille ou non, de se confronter à la palette de toutes ses émotions, de tous ses ressentis. Quand le déni est trop puissant, quelque chose ne se fait pas, une zone d’ombre persiste. »
Christophe Fauré (2007)
« Pour pouvoir retrouver le lien, je dois, dans un premier temps, y renoncer. Quel paradoxe ! Il faut que je lâche prise pour que je puisse me réapproprier ce que j’ai douloureusement accepté d’abandonner. »
Christophe Fauré (2018)
Dans le deuil… « Un processus naturel de cicatrisation va se mettre en route, que vous le souhaitiez ou non. »
Christophe Fauré (2018)
« Il est essentiel de voir le processus de deuil comme une incroyable intelligence qui se déploie en nous. Comme quand notre corps physique subit une grave blessure, afin d’en préserver l’intégrité. »
Christophe Fauré (2018)
« C’est parce que j’accepte de me confronter à la violence de ton absence que je peux, au fil du temps, te retrouver en un lieu intérieur, où je sais que plus jamais je ne te perdrai à nouveau. »
Christophe Fauré (2018)
« Plus on va mal, plus cela signifie qu’on avance sainement dans son travail de deuil : cela paraît absurde et paradoxal mais c’est pourtant ce qui se passe ! »
Christophe Fauré (2018)
« Le suicide d’un proche occasionne une blessure intérieure qui affecte profondément le regard que l’on porte sur soi-même. On ne retrouve nulle part une aussi puissante atteinte de l’estime de soi. Les autres deuils ne génèrent pas autant de doutes sur qui on est, en tant que personne, sur la valeur de ce qu’on donne ou partage avec autrui, sur sa capacité à aimer et à établir des relations significatives. Cette blessure a la capacité de remettre en question ce qu’on croyait acquis pour toujours. »
Christophe Fauré (2007)
« Pourquoi ? Cette question, vous ne la connaissez que trop, n’est-ce pas ? […] Qu’y avait-il dans sa vie d’aussi insupportable ? Qu’est-ce que je n’ai pas vu qui aurait pu faire la différence ? Qu’est-ce qui a fait qu’il n’a pas pu se tourner vers moi, afin que je puisse l’aider ? Pourquoi ne m’a-t-elle pas appelé pour que je l’aide ? Pourquoi en est-il arrivé là ? Pourquoi ? Pourquoi ? »
Christophe Fauré (2007)
« Ce n’est pas le temps qui guérit, c’est ce qui se passe pendant ce temps. »
Manu Keirse (2000)
« J’aimerais percer ce mystère : qu’y a-t-il dans ta main qui me sauve chaque fois que je la tiens ? »
Jean-François Beauchemin (2006)
« J’aime à dire à chacun que tout compte, bien au-delà de ce qu’on croit, le moindre geste, les paroles les plus précaires, la présence silencieuse. Sans se concerter, ils ont tous tissé, chacun pour sa part, le filet invisible sans lequel j’aurais sombré. »
Lytta Basset (2007)
« Comme si, pour se rejoindre, il fallait véritablement aller au bout de soi-même, sans jamais se quitter. Alors, au cœur même de la solitude, on est enfin lié. »
Hélène Dorion (2009)
« On cherche le visage de l’un qui contient tous les autres. On cherche un visage de l’amour qui correspond à celui de l’infini que l’on porte. »
Hélène Dorion (2009)
« Le deuil dépouille de tout ce qui n’est pas le centre de mon être. Comme l’amour il est une expérience initiatique, un appel à devenir. Il me jette dans un dénuement total, me plonge au cœur de ce que je suis, et me force à regarder la vie par-dessus l’épaule de la mort. »
Hélène Dorion (2009)
« En sachant que je n’abolirai jamais la distance qui m’en sépare, je rejoins ma propre intimité. »
Hélène Dorion (2009)
« Qu’y a-t-il de plus touchant, d’ailleurs, que la sensation d’un souffle en sa poitrine, refusant de capituler ? »
Paul Grand’Maison et Jean Proulx (2016)
« Le deuil fut difficile et douloureux. Mais il a éveillé en nous la reconnaissance et la gratitude pour tout ce que l’autre nous a offert avant de partir. »
Paul Grand’Maison et Jean Proulx (2016)
« Il faut chérir le temps présent et craindre le temps qui passe ; favoriser une ultime présence à la vie qui reste à vivre et à aimer. »
Paul Grand-Maison et Jean Proulx (2016)