Webconférence, 1er juin 2020, 1 h 6 min 56 s
Sophie Chartrand, travailleuse sociale
Travailleuse sociale de formation, Sophie Chartrand s’est intéressée tout au long de sa carrière aux personnes endeuillées. Par intérêt professionnel — pendant 10 ans elle a été directrice générale de la Maison Montbourquette ; elle a eu ainsi le privilège de travailler en étroite collaboration avec le regretté Jean Monbourquette, spécialiste du deuil, psychologue, auteur et conférencier de renommée internationale. Mais aussi et surtout parce qu’elle est animée d’une profonde conviction qui l’a conduite à effectuer des études de maîtrise portant sur le deuil, particulièrement sur l’importance et la pertinence de l’intervention de groupe en contexte de deuil. De nombreuses personnes ont ainsi bénéficié de cette approche dans le cadre des groupes de soutien de la Maison Montbourquette.
En temps de pandémie, les personnes meurent seules ; le temps précieux de la fin est escamoté. Quand on vit un deuil, pour pleurer la mort on a besoin de se rassembler avec la famille, les proches, la communauté. Or, les mesures extrêmes prises à cause de la pandémie l’interdisent. Comment — et à qui — demander un soutien quand l’entourage est débordé, aux prises avec de multiples causes d’anxiété et est moins disponible ? Dans ce contexte, comment peut-on exister dans sa peine ? Les rituels funéraires mis sur pause, le report des funérailles permettent-ils de commencer son deuil ? Est-il pertinent de réinventer virtuellement les rituels ? Découvrez les réponses de Sophie Chartrand.